Samedi 1er juin 2019 7h: pour la 14è fois , je suis au départ d'un triathlon distance Ironman, plus précisément
le Frenchman à Hourtin en Gironde : l'ambiance est détendue, l'organisation au top.
La partie natation de 3.8km est une grande ligne droite qui nous emmène de l'autre côté du lac : tout se passe bien, je nage tranquillement
pour sortir en 1h15 vers la première transition en étant bien frais.
Je n'oublie pas une bonne couche de crème solaire avant de partir pour la section vélo, car on nous annonce une journée caniculaire.
De très bonnes sensations pendant 40km, ensuite on sent un peu plus le vent, mais çà reste correct.
C'est à mi-parcours vélo(90km)que çà se complique pour moi. La chaleur est maintenant bien présente, et j'ai beaucoup plus de mal à appuyer sur les pédales sur ces grandes lignes droites (la plus longue avoisine les 30km), à partir du 140è km , je ne me sens pas bien du tout, à limite de mettre pied à terre, car je sens que je perds de la lucidité.
La vitesse a bien chuté, et la moyenne en prend un coup. Cette route forestière constituée de faux plats successifs, est un vrai calvaire.
Enfin arrivé à la 2è transition, mon objectif de 11h30 est déjà hors de portée, et je suis au plus mal, j'ai vraiment pris un coup de chaud, malgré une bonne hydratation dès le début de la course, la moyenne est tombée 29km/h !
Je pars pour le marathon en marchant : Aurélie et les enfants sont là, à fond derrière moi, mais difficile pour moi de masquer ma détresse, je suis à la limite de craquer et d'arrêter.
Je commence donc par marcher pendant 1km, puis porté par l'ambiance et les spectateurs, je retrouve un peu de jus, je cours un peu, en alternant avec de la marche, régulièrement.
Au premier tour de 10km, j'ai retrouvé des sensations et de la motivation : pour le bon chrono, on repassera, mais j'entrevois la possibilité de finir cet IM.
Jusqu'au 32èkm çà va pas trop mal, l'ambiance est super sur ce tri, les spectateurs et bénévoles sont d'un grand soutien, et la solidarité entre concurrents aide bien aussi.
Le dernier tour sera quand même très dur à boucler; km 30: à forcer de s'arroser, les chaussures sont trempées et mes semelles se sont pliées sous les pieds, les ampoules deviennent douloureuses, je décide de m'arrêter pour arranger tout çà :
quelle mauvaise idée , je m’assois pour retirer mes pompes et remettre mes semelles, mais quand je me relève, des crampes se déclenchent dans les 2 mollets et 2 cuisses !
Je suis contraint à marcher jusqu'à environ 1500m de l'arrivée : çà donne des ailes de sentir qu'on va arriver au bout.
C'est toujours aussi magique de passer la finish line d'une telle course : mes enfants m'accompagnent pour partager ce moment sous les yeux d'Aurélie.
Je finis très fatigué et déshydraté en 13h17 (335è sur 465 finishers et environ 80 abandons), vraiment loin de ce que j'espérais : donc un mélange de déception et satisfaction.
Une chose est sûre : je tenterai un 15ème dès l'an prochain !
